Solicity
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 Alix Helie

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Calixa

Calixa


Messages : 6
Argent : 800

Char Data
Classe: Batteur
Expérience totale: 0
Arme primaire: Mains nues

Alix Helie Empty
MessageSujet: Alix Helie   Alix Helie EmptyLun 7 Sep - 23:25

Surnom : Calixa
Prénom et Nom : Alix Hélie
Âge : 34 ans
Classe : Mêlée – Batteur
Groupe : Inexistant pour le moment
Faction : Chaos
Fonction civil : Sans-abris
Fonction aspirante (Groupe) : Bras droit

Je commence toujours mes journées avec une musique. Elle forme mon humeur et m’aide à sortir du hamac improvisé qui me sert de lit depuis plusieurs semaines. Elle comble le vide que la brume a laissée prêt de cette vieille station radio abandonnée aux abords est de la ville. Autour de moi se découpe de vieux objets de transmissions qui au tout début de mes jours, ne me disaient pas grand-chose. Dans la vieille cafétéria où j’ai fini par me nourrir des cafards qui y avaient élu domicile, une pluie de conserve grignoter par le temps jonchent le sol comme la poussière s’épaissie…

Je n’ai plus d’ustensiles propres… mais je peux encore manger avec mes mains. Tous les matins je vois la brume aller et venir dans son immensité, manger les maisons qui y disparaissent déjà presque complètement. Ses mouvements vagues comme un cauchemar récurent m’ont fascinés dès le début. Comme une gigantesque bête qui a soudainement finie de grandir avant son dernier grand repas, juste posée ainsi aux abords de la ville, l’air d’attendre.

Il y a encore de l’eau courant dans cet endroit. Après tout la ville a sue bien survivre de son malheur, se développant d’excroissance qui ne me fait pas toujours de sens. Les hommes… les autres.

Seul Jeff me tien une compagnie acceptable. Silencieux, rigide, froid, déjà plus osseux que moi, presque mort, s’il ne l’est déjà. J’ai remarqué qu’une araignée s’était décidée à faire une toile à travers ses orbites et sa gueule grande ouverte. Eh… elle en trouvera bien de quoi se nourrir. Mon pauvre compagnon, il n’a pas réussi à survivre si prêt de la bête grise. Il était déjà devenu fou bien avant notre rencontre. Cela dit, me voler ma cuillère des mains pour se déloger les orbites, c’était très mal poli.

Mon dernier couvert propre, le salaud.

C’est lui qui a commencé à m’appeler Calixa bien avant les autres. Il avait déjà mangé une partie de sa langue, il arrivait plus trop à prononcer les choses, mais de là à rajouter de la difficulté à mon prénom, Alix, c’est miraculeux.

J’aime bien qu’on m’appelle Calixa. Si j’ai à me présenter, c’est ainsi que je me pose aux autres. L’absence de matière, de représentation de ce que je peux bien être sous mes vêtements, cela m’apaise. Je ne suis rien, comme il se devrait.

- T’en fais pas Jeff… je trouverais bien un moyen de réparer ta vieille radio.

Je le dis en chuchotant, me permettant d’oublier la nature de ma voix. J’aimais bien lui parler de temps en temps lorsque je m’occupais sur place, faisait ma toilette, ce genre de chose. Je me rasais le crâne pour être confortable avec mon casque, la repousse m’horripilait, ça piquait, ça faisait mal. Je n’avais pas besoin de cheveux sous cette rondeur technologique qui me protégeait de l’extérieur et de mon visage.

- Jeff the Jesteeeer ! Hahahaha…

J’avais depuis longtemps volé ses vêtements, ils étaient ample, enveloppant, ne laissait passer ni partir quoique ce soit. Une prison parfaite pour me garder à l’intérieur de moi-même.

- Tu déconnes mec. Je vais en ville aujourd’hui ! Chercher des rations, peut être une limonade si je n’ai pas la flemme d’aller à la plage. Je sais combien t’aimes tes limonades, Jeff, je t’en rapporterais une si j’ai le temps. Faut aussi que je vole du gaz à la vieille station puis… eh ? Nah, j’irais pas voir ces gens… je n’aime pas trop me trouver au milieu de la ville, tu le sais bien.

Il m’énervait. Son silence moqueur, ses joues creuses, son regard absent. À chaque fois il me posait la même question.

- Non Jeff, je ne vois pas pourquoi j’irai prendre une douche, c’est toi qui pu, bordel.

Sale con de mort.

- Je peux pas te déplacer, t’es là depuis tellement longtemps que tu vas laisser des résidus et les insectes t’aimes bien, tu ne voudrais pas faire ça à nos seuls compagnons. T’as aucun cœur ? Bien sûr que ne t’as pas de cœur, ça fait trois mois que t’as plus ton c…

Impossible de lui faire la conversation, à chaque fois il me reprochait de l’avoir prit pour un steak. Il était déjà sur son lit de mort, qu’est-ce que je pouvais faire d’autres, je n’avais pas eut de repas concret depuis des semaines !

Il m’énerve…

Il m’énerve tellement.

Je sens encore parfois la dureté de son crâne se fissurer sous ma poigne, le bruit qu’il a fait, le bruit des pattes se sauver de son intérieur après le lui avoir ouvert. Je me demande pourquoi j’ai choisi ce style de vie, alors que je connais si bien la réponse. La pression de mes pairs, le rôle illusoire de mon existence dans un milieu cadré. J’aurai pu vivre adéquatement.
Je ne l’ai jamais souhaité.

Cette journée là avant de mettre mon casque, j’ai fouillé dans tous les paquets de cigarettes que j’avais sur moi pour en trouver. Sur cinquante paquets, il en restait une seule.

Ce qui restait du crâne de mon compagnon dans une main, je la savourai en le regardant, mêlant l’odeur de la nicotine à celle de son corps, du mien et des autres de ce monde, peu importe.

Expulsant de mes narines vers ce visage donc il ne restait que ligaments éparses, j’eu cette impression profonde en mon bas être que cet aube allait être le début de nombreuses autres qui allaient forger un avenir différent. Un avenir que je ne soupçonnais pas encore, mais qui me dévorait de l’intérieur comme les rats avaient dévoré Jeff dans sa lente agonie vers la délivrance.

Ce vieil opérateur m’avait laissé sans consentir nombreux objets de diffusions.
Lorsque le soleil plombait enfin la terre, mon sac dans le dos, anonyme, sans sexe définie, ni voix, ni visage, je repris le contrôle de ma moto, seule possession de facture scandaleuse, et me dirigea vers la ville.

C’était il y a une semaine.
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